Le numérique a chamboulé les schémas établis dans l’immobilier, remettant notamment en cause le métier de courtier. l’acige,
l’association des agences et courtiers immobiliers genevois, entend valoriser et défendre cette profession, comme l’explique
bart scholliers, son président.

Pourquoi avoir créé l’ACIGe ? L’association a été fondée en 2019 en réaction au développement sur le marché suisse du courtage au forfait. L’objectif est de professionnaliser le métier de courtage. Pour cela, l’association réunit les professionnels de l’immobilier du canton de Genève, spécialisés dans le domaine du courtage, soit aujourd’hui plus de 30 agences membres. Nous sommes exigeants concernant nos membres car nous voulons donner une image professionnelle et de qualité du métier de courtier. Et cette valorisation passerait par une carte professionnelle que l’ACIGe souhaite instaurer ? Oui, la profession de courtier n’est pas réglementée en Suisse, c’est-à-dire que tout le monde peut se dire courtier en immobilier, même sans avoir suivi une formation. La mise en place d’une carte professionnelle, qui impliquerait le respect d’un code déontologique, permettrait de donner de la légitimité à ce métier. Cette carte pourrait s’inspirer de celle qui existe au Tessin, le seul canton à en avoir une. En Europe, notamment en France, en Allemagne et en Autriche, ce type de carte existe déjà. En prônant l’instauration d’une carte, l’association entend avant tout protéger le client – vendeur ou acquéreur – qui est le premier lésé lorsqu’il est confronté à un courtier mal formé. D’autres mesures pourraient accompagner la carte telles que la mise en place d’un registre des transactions, la transparence concernant les commissions ou encore l’obligation d’avoir un mandat pour pouvoir commercialiser des biens.